Questions / Réponses



Nous vous présentons ici les réponses à diverses questions souvent posées par les randonneurs... Consultez également
nos pages spécifiques par pays, et pour plus d’informations n’hésitez pas à contacter nos Secrétariats nationaux !


1.    Quel est le niveau de difficulté des itinéraires Via Alpina ?
2.    Quand peut-on randonner sur les itinéraires Via Alpina ? Quelles sont les conditions climatiques ?
3.    Quel est l’équipement nécessaire ?
4.    Organisez-vous des voyages ? Y a-t-il un service de transport des bagages ?
5.    Quels sont les topo-guides disponibles ?
6.    Faut-il se munir de cartes ? Où se les procurer ?
7.    Quid des cartes numériques ?
8.    Faut-il réserver chaque hébergement à l’avance ? Y a-t-il des réductions pour les Via Alpinistes ?
9.    Peut-on consommer sa propre nourriture en refuge ?
10.   Est-il possible de bivouaquer plutôt que de loger dans les refuges et auberges recommandés ?
11.   Trouve-t-on toujours de l’eau potable en route ?
12.   Les chiens sont-ils autorisés ?
13.   La Via Alpina est-elle accessible en VTT ?
14.   Faut-il un véhicule / comment rejoindre la Via Alpina par les transports en commun ?
15.   Quels sont les contraintes administratives (visa, assurance médicale etc.) ?
16.   Y a-t-il des animaux dangereux dans les Alpes ?
17.   Et que faut-il savoir d’autre sur la randonnée dans les Alpes ?



1.    Quel est le niveau de difficulté des itinéraires Via Alpina ?
Les cinq couleurs des itinéraires de la Via Alpina (Rouge, Violet, Jaune, Vert et Bleu) sont uniquement des noms et en aucun cas un code de difficulté ! Lorsqu’ils ne sont pas enneigés, les itinéraires ne nécessitent aucune expérience d’alpinisme ou escalade ni corde, crampons ou piolet. Ils suivent des tracés qui varient entre des pistes larges et des sentiers de montagne étroits (pas de traversée de glacier).

Cependant, la Via Alpina est un itinéraire de montagne. Certains tronçons sont exposés (vertigineux) et il est essentiel d’avoir le pied sûr, surtout par temps humide ou si des névés sont encore présents (référez-vous à la classification en trois niveaux de difficulté sur les pages étapes de la section
Les itinéraires du site web). Par endroit, il peut être nécessaire de traverser des chaos rocheux, ou de se frayer un chemin à travers une végétation dense sur les sentiers de basse altitude peu empruntés. Malgré tous les efforts des équipes locales de balisage, l’orientation peut parfois représenter un problème (en particulier si le brouillard tombe), et il est important de vous munir de cartes topographiques et d’une boussole. Enfin, il vous faut évidemment planifier votre randonnée en accord avec le niveau de forme physique de la personne la plus faible de votre groupe, en tenant compte des distances et plus encore des dénivelées.

Pour plus de détails sur certaines étapes données, merci de contacter les offices de tourisme, les gardiens de refuge, les accompagnateurs et guides locaux, et les sections locales des clubs alpins et associations de randonnée. Les contacts de l’office de tourisme compétent et des gardiens de refuge sont indiqués sur nos pages étape pour chaque point de passage. Les contacts des clubs alpins et associations de randonnée locaux sont disponibles sur les sites internet des fédérations suivantes :

Club Alpin Slovène :
www.pzs.si
Club Alpin Italien :
www.cai.it
Club Alpin du Haut-Adige (Tyrol du Sud) :
www.alpenverein.it
Club Alpin Autrichien :
www.alpenverein.at
Club Alpin Allemand :
www.alpenverein.de
Club Alpin du Liechtenstein :
www.alpenverein.li
Suisse Rando :
www.wandern.ch 
Club Alpin Suisse :
www.sac-cas.ch
Fédération Française de la Randonnée Pédestre :
www.ffrandonnee.fr
Club Alpin Français :
www.ffcam.fr
Club Alpin Monégasque :
www.club-alpin.asso.mc
 
2.    Quand peut-on randonner sur les itinéraires Via Alpina ? Quelles sont les conditions climatiques ?
La saison de randonnée dans les Alpes s’étend typiquement de juin à octobre, avec certaines zones (parties les plus méridionales des itinéraires Jaune, Rouge et Bleu, ainsi que certains petits tronçons aménagés pour la randonnée hivernale) accessibles toute l’année. Au-dessus de 2000m, et certaines années même en contrebas, on peut rencontrer des névés encore tout le début de l’été (jusque début juillet, surtout sur les pentes exposées au nord et dans les recoins rocheux) et la neige peut tenir de nouveau à partir de fin septembre, ce qui complique nettement les traversées. De ce fait, il est important de se renseigner localement sur la praticabilité des étapes si vous prévoyez de randonner en début ou fin de saison (contactez les offices de tourisme, les gardiens de refuge, les accompagnateurs et guides locaux, les sections locales des clubs alpins et associations de randonnée –
cf ci-dessus). Vérifiez également les dates précises d’ouverture des refuges et auberges : les mois mentionnés dans nos descriptifs d’étape représentent uniquement une indication générale. En dehors de leurs périodes d’ouverture, de nombreux refuges appartenant aux associations alpines disposent d’un local d’hiver accessible pour la nuit – mais pas tous, et vous aurez peut-être à récupérer une clef à l’avance !

Le temps change rapidement en haute altitude. Attendez-vous tant à de la chaleur qu’à des averses de neige même en plein été, et à des orages, en particulier en fin d’après-midi (évitez alors les crêtes exposées !).

3.    Quel est l’équipement nécessaire ?
Chaussures de marche avec une bonne semelle antidérapante et support de la cheville, plusieurs couches de vêtements afin de vous adapter aux variations de température, protection contre la pluie (y compris pour votre sac à dos), bâtons de randonnée si vous le souhaitez. Crème solaire, trousse de premiers secours – ne vous reposez pas sur les téléphones portables pour obtenir une aide immédiate, la couverture des réseaux est très incomplète hors des zones habitées (et vous ne pourrez pas toujours recharger les batteries fréquemment). Carte et boussole (
voir plus bas). Et bien entendu de la nourriture s’il n’y a pas de ravitaillement sur votre route et toujours des en-cas et de l’eau (selon la présence de sources) en quantité suffisante y compris pour des urgences.

Pour la nuit, il est conseillé de se munir d’un léger « sac à viande » (sac de couchage en soie ou coton) pour votre confort et l’hygiène en refuge (c’est d’ailleurs obligatoire dans les refuges des clubs alpins autrichien et allemand) et d’une lampe frontale ou de poche. Ne vous chargez pas de quantités excessives de produits de toilette (d’autant plus que de nombreux refuges de montagne, du fait de la disponibilité limitée en eau et énergie et des difficultés de traitement des eaux usées, ne disposent pas de douche) – et favorisez les produits biodégradables.

4.    Organisez-vous des voyages ? Y a-t-il un service de transport des bagages ?
Le réseau Via Alpina n’organise pas lui-même de randonnées, mais nous établissons de plus en plus de partenariats avec des tour opérateurs ou agences qui offrent des randonnées guidées ou en liberté sur et autour de la Via Alpina. Consultez les offres actuelles dans la section
Les randonnées du site web, ainsi que les activités touristiques locales présentées sur les pages de chaque point d’étape.

Nombre de ces offres comprennent un service de transport des bagages (par camionnette ou animaux de bât). Par ailleurs, certains prestataires locaux ou certains refuges organisent le transport des sacs à dos sur demande : suivez les liens sur les pages des points d’étape.

5.    Quels sont les topo-guides disponibles ?
Tous les guides de randonnée et documents imprimés sur la Via Alpina actuellement disponibles, qu’ils soient publiés par notre réseau ou par d’autres, sont indiqués dans la section
Documentation du site web. Du fait de la spécificité du marché, il n’a pas encore été possible de trouver des éditeurs pour des guides sur l’ensemble des sections de la Via Alpina dans chacune des langues utiles. C’est aussi la raison pour laquelle nous allons prochainement offrir la possibilité de composer votre propre topo-guide en ligne et de l’imprimer.

6.    Faut-il se munir de cartes ? Où se les procurer ?
Les cartes Google® map visualisées sur notre site web ont uniquement pour but de vous aider dans la préparation de votre randonnée. Les descriptions des étapes ont été rédigées par un grand nombre de partenaires locaux dans chacune des régions alpines. Elles sont actualisées avec une fréquence variable selon les régions. Nous sommes conscients qu’il subsiste des inexactitudes et des différences de qualité dans ces descriptifs, ainsi que dans la signalétique sur place. En route, nous vous recommandons fortement de vous munir soit d’un GPS soit de véritables cartes topographiques aux échelles 1:50.000 ou 1:25.000 et d’une boussole. Si vous faites une randonnée au long cours, vous pouvez utiliser les services de poste restante pour recevoir et renvoyer des paquets de cartes en route.

Dans nos descriptions d’étapes nous indiquons les cartes usuelles disponibles pour chaque zone, dont une bonne partie reportent maintenant le tracé des itinéraires de la Via Alpina. Vous pouvez les commander dans toute bonne librairie de voyage (par ex. Voyageurs du Monde) ainsi que sur les sites internet suivants (souvent avec des réductions pour les membres des associations) :
www.dav-shop.de (Alpes centrales et orientales, également quelques cartes des Alpes occidentales), www.alpenverein.at/shop (Alpes centrales et orientales), www.pzs.si/index.php?stran=Trgovina&kat=6 (Slovénie), www.shop.wandern.ch (Suisse), www.ffrandonnee.fr/boutique/catalogue-topos-guides.aspx (France), et les sites web de chaque éditeur.

7.    Quid des cartes numériques ?
Les cartes numériques sont de plus en plus utilisées en remplacement du papier ou en complément, en particulier pour tracer et étudier ses propres itinéraires. Vous pouvez consulter et imprimer gratuitement les cartes topographiques officielles suivantes :
www.geoportail.fr (France et Monaco), map.schweizmobil.ch (Suisse et Liechtenstein), www.austrianmap.at (Autriche), geoportal.bayern.de/bayernatlas (Allemagne), geopedia.si (Slovénie), www.regione.piemonte.it/sentgis (Italie : Piémont), www.trekking.suedtirol.info (Italie : Haut-Adige).
Consultez également la cartographie collaborative
www.openstreetmap.org (activer la couche « Cycle » qui comprend les courbes de niveau).

Pendant la randonnée elle-même, vous pouvez utiliser une des nombreuses applications pour smartphones ou autres supports mobiles munis de récepteur GPS. Nous vous recommandons en particulier iPhiGéNie avec les cartes françaises, Monolit2go avec celles de Slovénie, et jetez un œil également à OsmAnd, myTrails, twoNav, Trails et Runtastic. Le domaine est en constante évolution !

Attention cependant : économisez vos batteries car il ne sera pas possible de les recharger dans chaque refuge, du fait que beaucoup ont eux-mêmes un approvisionnement électrique limité !

8.    Faut-il réserver chaque hébergement à l’avance ? Y a-t-il des réductions pour les Via Alpinistes ?
Oui et non. Du fait de la localisation isolée, les gardiens de refuges doivent assurer une gestion très fine de leur ravitaillement et ils apprécient de savoir à l’avance combien de personnes souhaitent dormir et surtout manger. De plus, certains refuges peuvent être complets en haute saison et les week-ends. Il est toujours préférable pour vous et vos hôtes de leur donner un coup de fil rapide (vous pouvez souvent le faire la veille depuis votre point d’hébergement précédent). Certains refuges sont reliés à un système de réservation en ligne (voir les liens dans notre information sur chaque hébergement) mais il n’en existe aucun actuellement couvrant l’ensemble de la Via Alpina. Ceci dit, si vous voyagez seul ou à deux, en général vous trouverez une place.

En ce qui concerne l’hébergement dans les villages, la situation est très variable. Afin d’éviter d’être redirigé d’un hôtel à l’autre après une dure journée de randonnée, là aussi il est préférable de réserver un jour ou deux à l’avance, directement ou via les offices de tourisme.

Il n’existe actuellement pas d’accord global avec les hébergements le long du parcours pour accorder des réductions aux randonneurs de la Via Alpina. Cependant, la plupart des principaux clubs et associations de montagne européens font partie du dit « accord de réciprocité UIAA » : l’adhésion à l’un d’eux donne accès à des réductions significatives dans tous les refuges propriété de n’importe lequel des clubs partenaires (jusqu’à 50% de réduction sur les nuitées et parfois également sur la nourriture). Il s’agit certainement d’un bon investissement si vous effectuez une randonnée au long cours. A noter que la section Britannia du Club Alpin Autrichien, de langue anglaise, accueille des membres du monde entier (
www.aacuk.org.uk).

9.    Peut-on consommer sa propre nourriture en refuge ?
De nos jours, dans les refuges des Alpes la plupart des usagers tendent à acheter leur dîner et leur petit-déjeuner sur place. Ceci réduit largement le poids du sac à dos, donne des opportunités de goûter les spécialités régionales et fournit une importante source de revenu pour les gardiens de refuge (lesquels ne conservent généralement qu’une part minime du prix de la nuitée et/ou s’acquittent d’un bail auprès de l’organisation propriétaire du refuge).

Cependant, les refuges propriété d’associations alpines acceptent toujours les usagers en hors-sac, par souci de service public et en particulier avec les personnes à budget limité en vue. Mais seulement peu d’entre eux disposent d’un coin-cuisine (presque uniquement en France et en Suisse) ou autorisent à faire la cuisine sur les tables : vous pourrez avoir à cuisiner dehors. Encore moins de refuges sont équipés d’un réchaud à disposition des usagers.

Les refuges privés n’autorisent généralement pas le hors-sac.

10.    Est-il possible de bivouaquer plutôt que de loger dans les refuges et auberges recommandés ?
Dormir dehors, avec ou sans tente, est une manière formidable de se plonger dans la nature – et, bien sûr, bon marché. Cependant, il existe un impact négatif potentiel sur l’environnement. De plus, de nombreuses surfaces dans les Alpes sont utilisées pour l’exploitation forestière ou le pâturage. Les sols peuvent être de propriété publique ou privée. De ce fait, la législation concernant le bivouac varie énormément d’un pays à l’autre mais aussi d’un endroit à l’autre. Le bivouac est interdit ou réglementé dans la plupart des Parcs nationaux et espaces strictement protégés (vérifiez via les liens sur nos pages étapes), la plupart des forêts, et également sur tout le territoire des provinces du Tyrol et de Carinthie en Autriche et de différentes communes disséminées partout dans les Alpes. Il peut y avoir des contrôles et vous risquez une amende si vous enfreignez la législation.

En dehors de ces zones d’interdiction, il est souvent théoriquement nécessaire d’obtenir l’autorisation du propriétaire – ce qui bien sûr est difficilement praticable loin des zones habitées. Le bivouac au-dessus de la limite des forêts y est généralement toléré pour une seule nuit et un petit nombre de personnes à condition de prendre les précautions nécessaires (voir plus bas). Les organisateurs professionnels ayant l’intention d’utiliser un site régulièrement doivent absolument obtenir la permission du propriétaire ou des autorités.

Contrairement par exemple aux zones sauvages d’Amérique du Nord, il existe très peu de sites spécialement désignés pour le bivouac dans les Alpes. En revanche, en dehors de leurs périodes d’ouverture, de nombreux refuges appartenant aux associations alpines disposent d’un local d’hiver accessible pour la nuit. Lorsque les refuges sont ouverts, vous pouvez demander aux gardiens la permission de bivouaquer à proximité et parfois d’utiliser les sanitaires, contre une taxe minime. Nous signalons également dans notre information sur les étapes différents abris non gardés accessibles.

Si vous bivouaquez, faites-le de façon responsable :
-    Evitez les zones sensibles favorisées par la faune sauvage comme : les zones de transition entre forêt et alpages, les bosquets, les zones comportant de nombreuses traces d’animaux, les zones buissonneuses, les zones humides, les berges de rivières et les îles ;
-    Dressez votre campement à au moins 100m de tout cours d’eau pour en éviter la contamination ;
-    Utilisez les réchauds en toute sécurité, n’allumez de feux que si cela est autorisé et après avoir libéré les alentours de tout matériau inflammable ; n’abandonnez jamais un feu avant qu’il ne soit complètement éteint ;
-    Ne faites pas de bruit, en particulier au coucher et au lever du soleil lorsque les animaux sauvages sont le plus actifs ;
-    Installez des toilettes naturelles à 50m au moins de tout cours d’eau ; enterrez ou recouvrez les excréments et le papier toilette biodégradable, emportez tout autre déchet avec vous (serviettes hygiéniques et tampons etc.) ;
-    Faites toilette et lessive à au moins 30m de tout cours d’eau et n’utilisez que des produits biodégradables ;
-    Tenez votre chien en laisse à la tombée de la nuit et pendant la nuit ;
-    Ne laissez aucune nourriture (ni des plats contenant des restes) dehors pendant la nuit ;
-    Bien sûr, laissez le site dans l’état où vous l’avez trouvé, emportez tous vos déchets avec vous (y compris les matériaux compostables, dont la décomposition peut prendre des années en haute altitude) et déposez-les dans les conteneurs adaptés en vallée (ou encore mieux, à votre domicile).

11.    Trouve-t-on toujours de l’eau potable en route ?
On rencontre bien entendu de nombreuses sources et torrents le long des sentiers alpins, ainsi que des fontaines dans de nombreux villages de montagne. Cependant, la potabilité de l’eau peut rarement être garantie. Il est conseillé d’éviter de boire dans les zones de pâturage des animaux (domestiques ou sauvages) et en contrebas ; les systèmes de purification commercialisés peuvent être utiles.

Dans les zones calcaires, en particulier en début et fin d’été, les sources peuvent être très rares – renseignez-vous à votre point de départ, vous pouvez avoir à transporter des réserves d’eau pour toute la journée.

Dans les refuges, on vous demandera parfois de payer pour l’eau potable si, comme c’est souvent le cas en particulier en début et fin de saison dans les zones calcaires, le refuge n’est pas desservi par une source d’eau potable.

12.    Les chiens sont-ils autorisés ?
Dans la plupart des endroits, oui, mais dans certains espaces protégés (en particulier la plupart des Parcs nationaux) les chiens sont interdits du fait du danger potentiel pour la faune sauvage. Vous trouverez des informations sur le statut de protection de la zone, et généralement un lien internet, sur chacun de nos descriptifs d’étapes : vérifiez la réglementation en place !

Il est souvent demandé de tenir les chiens en laisse pour la traversée d’alpages utilisés par les vaches ou les moutons. Merci de respecter le travail des bergers. Les chiens ne sont généralement pas autorisés à dormir à l’intérieur des refuges.

Il vous appartient également de vérifier les vaccinations exigées à l’entrée de chaque pays.

13.    La Via Alpina est-elle accessible en VTT ?
La Via Alpina a été conçue pour le plaisir du marcheur. De ce fait, de nombreux tronçons ne sont pas adaptés au VTT et sur certains les cycles sont même interdits. Lorsque
Pietro Marescotti a conclu son parcours des 5 itinéraires Via Alpina à VTT, il avait été en mesure de rouler sur environ un tiers de la traversée, avait dû pousser son VTT sur un autre tiers et le porter sur le reste du chemin. Il a vécu sa traversée comme une aventure formidable mais nous ne sommes pas en mesure de le recommander comme itinéraire VTT identifié.

Cependant, il y a pléthore d’itinéraires adaptés aux VTTistes le long de la Via Alpina et aux alentours. Renseignez-vous auprès des offices de tourisme et des associations spécialisées, qui seront en mesure de vous orienter, et soyez toujours respectueux des autres utilisateurs des sentiers.

Un jour peut-être il existera une Via Alpina à vélo, mais ce n’est pas pour le futur immédiat...

14.    Faut-il un véhicule / comment rejoindre la Via Alpina par les transports en commun ?
Merci de vous efforcer de laisser votre voiture chez vous ! Les refuges de montagne font d’énormes efforts pour réduire leur consommation d’énergie, essayez donc d’apporter votre contribution à l’environnement pendant votre trajet vers les sites ! La Via Alpina passe à proximité de nombreuses stations ferroviaires et en moyenne tous les 2 ou 3 jours par un point d’étape desservi par un service de bus (référez-vous aux pictogrammes sur nos descriptifs d’étape et aux liens internet indiqués pour chaque point de passage). Efforcez-vous de les choisir comme points d’entrée et de sortie pour votre randonnée !

Cela vous coûtera peut-être un peu plus de temps, mais en revanche vous n’aurez pas à vous préoccuper de récupérer votre véhicule après une grande traversée, et prendre les transports en commun est souvent l’occasion de rencontres intéressantes. Plus ces services sont utilisés et plus il y a de chances qu’ils soient maintenus !

Lorsque vous dormez dans un village, votre hébergeur sera peut-être même en mesure, sur demande, de venir vous chercher à l’arrêt de bus ou à l’arrivée du sentier et de vous reconduire au départ le lendemain.

La plupart des connexions ferroviaires en Europe ainsi qu’un certain nombre de liaisons bus sont accessibles sur les sites internet multilingues
www.bahn.de et www.sbb.ch.

15.    Quels sont les contraintes administratives (visa, assurance médicale etc.) ?
Les huit pays Alpins sont membres de l’« Espace Schengen », ce qui signifie que les ressortissants des pays membres de l’Union Européenne ainsi que de plus de 30 autres pays, et ceux disposant d’un permis de séjour dans n’importe lequel des pays Schengen peuvent voyager librement le long de la Via Alpina
pendant un total de 90 jours (dans une période donnée de 6 mois) à condition d’être munis d’un document d’identité en règle.

Si vous ne bénéficiez pas de cette exemption, vous pouvez obtenir un unique « visa Schengen » auprès de l’ambassade ou du consulat soit du premier pays visité soit de celui où vous séjournerez le plus longtemps. Ce visa vous donne le droit de visiter l’ensemble des pays pendant un total de 90 jours dans une période de 6 mois donnée. Vous aurez besoin d’un passeport valable 6 mois au-delà de la fin de votre visite et d’une assurance maladie valide.

Si vous souhaitez séjourner au-delà de ces 90 jours, il vous faudra demander un permis de séjour dans un des pays (D-visa)... ce qui malheureusement peut être difficile à obtenir si vous ne prévoyez pas d’avoir un domicile fixe.


En ce qui concerne l’assurance santé, si vous êtes ressortissant d’un pays de l’UE, de la Suisse, du Liechtenstein, de la Norvège ou de l’Islande vous disposez du même accès au système de santé publique que les ressortissants locaux dans tous les pays alpins sauf à Monaco. Dans certains pays le traitement est gratuit, dans d’autres il faut payer une partie des coûts, dans d’autres encore il est nécessaire d’avancer la totalité des sommes puis de demander un remboursement. La possession d’une carte européenne d’assurance maladie simplifie les procédures (voir
ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=559&langId=fr).

Si vous venez d’un autre pays, ou pour couvrir les coûts supplémentaires de secours, transport, hébergement et rapatriement en cas de maladie ou d’accident, ainsi que votre responsabilité civile, il vous faut souscrire une assurance voyage et médicale appropriée. Toutes les principales associations de montagne ou de randonnée proposent des contrats d’assurance spécialement adaptés à leurs membres.

Il n’y a aucune vaccination obligatoire pour entrer dans les pays alpins.

16.    Y a-t-il des animaux dangereux dans les Alpes ?
Les grands prédateurs semblent retourner dans les Alpes européennes après en avoir été quasiment éradiqués aux XVIIIème et XIXème siècles : les ours dans les Alpes orientales, les loups dans les Alpes occidentales et les lynx sur la totalité du territoire. Cependant, sur l’ensemble des Alpes moins de 50 ours et loups et à peine plus d’une centaine de lynx sont établis. Tous sont très farouches et feront presque toujours tout pour éviter de vous rencontrer...

En tous les cas n’essayez pas d’approcher les animaux sauvages (y compris bouquetins, chamois, marmottes...) à une distance plus proche que ce qui leur semble confortable. Les vaches peuvent être impressionnantes si elles se mettent à courir, gardez aussi vos distances.

Les patous, des chiens blancs élevés au sein des troupeaux de brebis dans les Alpes françaises afin de les protéger des attaques de loups et chiens errants, peuvent devenir agressifs si vous approchez le troupeau : faites un large détour pour éviter le troupeau, restez calme et ne menacez le chien d’aucune manière.

La rage est présente (surtout chez les chiens, les renards et les chauves-souris) mais très rare. Si vous êtes mordu par un chien, consultez un médecin dans les quelques jours qui suivent.

Seuls deux serpents venimeux sont présents dans les Alpes : les vipères aspic et péliade (Vipera aspis et Vipera berus), reconnaissables à leurs pupilles elliptiques verticales (telles celles d’un chat). Elles aussi n’attaqueront que si elles sont surprises – prenez soin de taper des pieds avant de vous asseoir dans une zone ensoleillée ou rocheuse. Si vous êtes mordu, consultez un médecin dans les heures qui suivent ; le danger n’est généralement pas mortel pour les adultes.

Méfiez-vous d’un des plus petits des animaux alpins : les tiques sont relativement présentes, et certaines sont porteuses de la borréliose (maladie de Lyme). Inspectez votre corps chaque soir après la randonnée et enlevez celles que vous trouverez ; consultez un médecin en cas d’inflammation d’une piqûre.

17.    Et que faut-il savoir d’autre sur la randonnée dans les Alpes ?
Les Alpes sont le plus vaste espace naturel en Europe, mais aussi un espace culturel colonisé depuis les temps préhistoriques – actuellement, espace de vie pour environ 14 millions d’habitants (essentiellement dans les villes) et qui accueille 60 millions de visiteurs chaque année. L’équilibre écologique et culturel est fragile. Merci de :
-    ne pas quitter les sentiers balisés : les eaux de pluie suivent ensuite vos traces et causent l’érosion du terrain ;
-    ne pas déranger la faune sauvage, en particulier au coucher et au lever du soleil, quand de nombreux animaux cherchent à se nourrir ;
-    ne pas emporter de fleurs ou minerais avec vous ;
-    être extrêmement attentif si vous allumez un feu – et vérifiez auparavant si cela est autorisé (voir aussi
Est-il possible de bivouaquer plus haut) ;
-    emporter tous vos déchets avec vous (y compris les matériaux compostables, dont la décomposition peut prendre des années en haute altitude) et les déposer dans les conteneurs adaptés en vallée (ou encore mieux, à votre domicile) ; éviter dès le départ de vous charger d’emballages superflus ;
-    refermer les barrières et clôtures derrière vous pour empêcher les troupeaux de s’échapper ;
-    vous éloigner du chemin et à au moins 50m des cours d’eau (jamais dans des grottes ou ruines !) pour la satisfaction des besoins naturels, et d’enterrer excréments et papier toilette recyclable – emportez tout autre déchet (serviettes hygiéniques, tampons etc.) avec vous ;
-    lire et respecter la réglementation spécifique en place dans les Parcs nationaux, réserves naturelles et autres espaces protégées (suivez les liens dans nos descriptifs d’étape) ;
-    vous efforcer de venir par les transports en commun, et si vous arrivez en voiture, la garer dans des espaces prévus pour, sans bloquer aucun accès.

Selon la devise : « Ne prenez que des photos, ne laissez que vos traces de pas ! »


En ce qui concerne votre sécurité et celle des autres randonneurs, préparez bien votre randonnée et vérifiez la forme de tous les participants avant et pendant la randonnée (voir aussi nos rubriques
difficulté, temps et équipement
ci-dessus). Soyez très attentif à ne pas déloger de pierres susceptibles de blesser quelqu’un en contrebas (si cela vous arrive, criez pour prévenir !!). En cas d’accident, restez calme. Il est souvent possible de se débrouiller seul. Sinon, essayez d’alerter les secours par téléphone portable (le numéro d’urgence international est le 112 – cependant de nombreuses zones de montagne sont en dehors de la couverture des réseaux téléphoniques), en criant, en faisant des signaux lumineux ou en agitant de grandes pièces de tissu. Un blessé doit en principe être laissé à l’endroit de l’accident et jamais seul.